Marina-Flôr Jacqueline. 

GENESIS
La création passe tout d’abord par la volonté de transmission d’un message.
Ce dernier vient alors de ce que l’on peut trouver de plus profond chez
l’Homme. Cela inclue donc une dualité entre ce qui existe de plus beau mais
également, ce que l’on trouve de pire que ce soit au sein d’une personnalité,
dans le corps ou dans la société.
Par conséquent, j’ai décidé de prendre en compte ces deux aspects de
l’humain et de mettre en lumière ce qui a tendance à être rejeté et fui par la
société, afin de montrer qu’il y a un côté sublime dans ces choses préjugées
inaptes, laides, nocives, tels que la maladie ou le handicap, qui touchent
pourtant tout le monde.
Cette sensibilité aux différences du corps a pour origine les regards. Le mien,
celui des autres, critiques, cruels et source d’insécurité.
Se pose alors la question, comment magnifier ces complexes que la société
nous inculque et qui nous obsèdent ? En développant une mode plus riche :
inclusive.
Pour cela, ma passion pour l’anatomie et son lien très fort avec la nature
m’ont permis de développer une approche instinctive passant par l’utilisation
des matières. Chaque pièce présente dans les silhouettes, du vêtement, aux
chaussures et aux bijoux ont été confectionnées pour mes mains, celles de
ma mère, ainsi qu’en collaboration avec une communauté de femme
artisanes aux Brésil. Il s’agit alors, via la liaison entre le corps et la nature, de
construire une sculpture, dont le message se forme au fur et à mesure de sa
création.
Afin d’illustrer cette réflexion, je mets en parallèle une fleur constituée de
gélatine naturelle inspirée d’un corps meurtri par la tuberculose. Je tente
donc d’offrir une renaissance à cette affliction