Agnès Dayawa. 

Collection : Ophélia-ne

Je suis Ophélia, la séduisante Ophélia, celle que la rivière ne pouvait pas tenir, la femme avec les artères tailladées, la femme avec l’overdose. 

Hier, j’ai arrêté de me tuer. J’ai mis le feu à ma prison et jeté mes vêtements dans les braises. 

Je vais dans la rue, vêtue de mon sang. J’accroche ma chair en uniforme par les pieds. 

Mes pensées sont des blessures dans mon cerveau et mon cerveau est une plaie que je traîne comme un bossu. 

Je veux être une machine.